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Les mots de Lilou
29 novembre 2012

Des mots, une histoire 83: l'homme au costume gris foncé (2)

Pour le chapitre 1  clic

Résumé : Laurine jeune esthéticienne se rend au domicile de Mme Loriot pour des soins et découvre le cadavre d'un homme.

Désir d'histoire

 

Récit de Thomas Drouet

 

 

J’avançai rapidement dans  la rue Lanterne,  cherchant le n°81, en comprenant  de moins en moins comment le quartier était composé. Le système de numérotation était  tellement farfelu que  je me perdis dans ce dédale en croissant de lune. J’aboutis dans un cul de sac. Je contrôlai encore une fois l’adresse. J’aperçus un magnifique chat roux sur le rebord d’une fenêtre qui avait l’air de surveiller la rue, quand sortant des bouches de l’enfer une jeune femme bondit hors de la maison. Elle se jeta sur moi, faillit me renverser ; je ne pus que la soutenir dans mes bras avec un certain bonheur ; les jeunes filles en détresse ne me laissent jamais indifférent, surtout quand elles sont mignonnes. Et celle-ci pour être mignonne….

-        Attention, pleurnicha-t-elle, j’ai du sang partout sur les mains !

-        moi aussi maintenant ! dis-je en revenant à la réalité.

Après l’avoir difficilement calmée, elle me raconta une histoire de cadavre. Je la laissait glisser sur le trottoir contre la grille et me précipitai à l’intérieur. Elle avait dit vrai ! Un cadavre gisait dans un petit salon, une paire de ciseau de coiffeur posé sur une blessure sanglante.

La police arriva rapidement. Nous étions, Madame Loriot, Laurine, elle m’avait confié son prénom et moi silencieux devant un breuvage au goût bizarre dans des verres, que l’on nommait café.

Le capitaine Burel, fit les constations d’usage et l’équipe de l’identité judiciaire procéda aux relevés d’empreintes et tout le toutim. Le capitaine Burel recueillit les premiers témoignages.

Le mort, avait une carte de visite dans sa poche de veston. Il semblait être généalogiste et portait le nom de V. Hugo. On ne peut pas l’inventer !

Laurine Gallonet expliqua les raisons de sa présence. Elle avait respecté à la lettre les consignes  de sa patronne, Mme Sylvie Leroux, directrice de l’établissement « Un temps pour soi ». Elle ne connaissait pas le mort.

Madame Joséphine Loriot tripotait les manches de son pull rose  corail  au point de faire des peluches. Elle nia farouchement avoir appelé une esthéticienne. Elle s’était rendue à l’institution d’enseignement privé où elle était professeur de maths. Elle avait cours de de 14h 30 à 15h 45, elle ne connaissait ni la  jeune demoiselle ni le mort, chez elle ! Quand je ma permis de lui redemander si elle avait déjà vu ce Monsieur Hugo, elle me répondit vertement :

«  Comment osez-vous ? Quel malheur ! »

Madame Joséphine Loriot se résigna à préparer un sac ; elle ne pouvait rester là ; on allait mettre  les scellées. Quant à Laurine, Burel la fit raccompagner chez elle. Il irait plus tard au salon « Un temps pour soi » pour faire la causette avec Mme Sylvie Dumoulin.

Je sortis avec le  capitaine Burel faire le tour de la maison. Du coin de l’œil nous vîmes la jeune fille entrer rapidement dans la maison et en ressortir tout aussi vite.

            « - Alors Thomas, quel bon vent t’a amené ici sur les lieux d’un crime, en compagnie, je te l’accorde, d’un joli brin de fille. ». Toujours à courir la prétentaine !

Là je m’aperçois que je ne suis pas présenté. Je suis commandant de gendarmerie. Pendant dix ans j’ai servi à la  DGSE, activité passionnante et dangereuse,  pas vraiment compatible avec une vie de famille. Et puis dans les services secrets, les occasions ne manquent pas. Depuis plus d’un an, je travaille avec les services de douanes. Je connais Richard Burel depuis qu’en culottes courtes, nous courions les bois et les chemins de campagne.

-        « Ah tu as remarqué ! Ne blague pas ! Ses beaux yeux bleu pervenche en amande et ses cheveux blond vénitien aux reflets roux. As-tu sentis son parfum de benjoin ? Et son jean moulant ?  et si tu avais vu son regard affolé d’oiseau tombé du nid !

-        Te voilà sous l’emprise de son charme ! N’oublie pas, elle qu’elle est suspecte ! Mais  Tu ne m’as pas répondu ; que faisais-tu justement là ?

-        Mon enquête de trafics d’œuvres d’arts ; je cherchais le n° 81 de la rue…

-        Tuyau crevé…Tu t’es fourvoyé ; le 81 se trouve de l’autre côté. Si tu avais pris  à gauche puis encore une fois, puis à droite. La maison est habitée par un couple. Lui, un drôle de provincial, entrepreneur dans les travaux publics ; il a pris sa retraite depuis quelques années, suite à une faillite un peu frauduleuse. Elle, une femme élégante, plus jeune que lui mais surtout qui a hérité une fortune d’un oncle d’Amérique venant a point nommé pour éviter à son mari une faillite frauduleuse.  Bon, tu viens, je boucle, et on va questionner madame Sylvie machin directrice du salon.  Nous allions fermer la porte quand :

            « Richard, dis-je d’une voix étranglée la photo, la photo dans le cadre a disparu. » Aussitôt la vision de Laurine entrant et sortant de la maison

 

nous vint à l’esprit.

            «  On dirait que ta beauté fatale est de plus en plus suspecte. »

 Bobi 3 femmes

 Lilou

A suivre

jeudi 29 novembre 2012

Les mots :

goût – oser – malheur – comprendre – provincial – verre – soutenir – avoir – bras – poser – surveiller – corail – partout – composé – emprise

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Commentaires
P
merci pour cet épisode, c'est plaisant à lire<br /> <br /> et<br /> <br /> tous ces personnages!<br /> <br /> Sacrée Laurine
C
L'affaire prend sa tournure, belle écriture.<br /> <br /> Bonne soirée<br /> <br /> @mitié
C
Tien, tien... :D L'innocente aux mains pleines. ;-) J'aime beaucoup ta manière de nous intriguer. :D Le beau dessin est de toi ? :D
D
Oui bravo pour ce texte bien construit et intéressant.<br /> <br /> Bisous
D
Merci Agatha pour ton histoire, heu ce n'est pas ton prénom, et bien c'est à se méprendre!!!<br /> <br /> Bravo.<br /> <br /> Je te souhaite un doux week-end.<br /> <br /> Bisous<br /> <br /> Domi.
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