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Les mots de Lilou
2 novembre 2011

Les plumes de l'année : les mots en J

Jusant – jaspiner – juron – jubiler – jacquard – joyeuse – juke-box – jade – jalousie – jokari* – jour – justice – juvénile – jeudi – jouir – jalon – jamais – janotisme – jérémiade – jupe

 

 

Extrait du journal  « la feuille des potins »

Faits divers : vol  à la bijouterie de Jokari les Jouir

Propos recueillis par notre envoyé spécial sur place

 

Selon nos dernières informations, la femme qui a cambriolé la bijouterie de Monsieur et Madame  Jules et Jacqueline Jacquard  a été mise cet après midi en garde à vue et elle sera, dès demain , déféréeen justice.

Les faits remontent à jeudi dernier, jour de marché  dans cette charmante petite bourgade normande.

Madame Jacqueline Jacquard qui était seule au magasin au moment des faits raconte :

 

J’étais sur le pas de la porte de mon magasin, je jaspinais avec ma voisine, Josie,  propriétaire de la boutique de lingerie fine ; nous discutions de la jalousie des hommes quant au choix des petites culottes et strings de leurs compagnes, quand une dame  est descendue d’un taxi. Je me rappelle bien du chauffeur, un homme à moustaches qui a poussé une bordée de jurons parce que la rue était encombrée par le camion des poubelles en retard dans sa tournée.  Elle pénétra dans mon magasin et me dit vouloir acquérir un bracelet et une bague pour l’anniversaire de sa fille.

Après m’être informée de ses critères de choix, je lui ai présenté plusieurs de nos plus beaux modèles. Pendant qu’elle admirait les objets j’ai pris le temps de l’observer. Plus toute jeune mais un regard bleu  juvénile, une peau étonnamment  lisse probablement due à un lifting récent et bien réussi.. J’ai bien remarqué aussi ses  vêtements chics, de la haute couture certainement, une jupe en soie blanche collante comme un fourreau et un pull noir en angora tricoté main. À ce moment que le facteur déposa le courrier en me disant avec un clin d’œil que la marée jusant permettait une baignade en soirée. C’est un copain d’école le Jeannot !  Profitant de l’ouverture de la porte,  un petit chien, un bichon plein de poils, entra pour rejoindre sa maîtresse.

«  - Oh ! Pardon, elle s’ennuie ma Jujube, » dit la cliente en la prenant dans ces bras.

Adorant  les chiens, je lui fis des gratouilles et je me baissais derrière le comptoir pour prendre une friandise qu’elle accepta en remuant la queue.

 

-        « Elle est toujours joyeuse quand on lui offre un gâteau susurra la dame souriante. »

 

Au bout d’un quinzaine de minutes, elle m’expliqua avec confusion, en minaudant dans un janotisme qui me fit  penser que le français ne lui était pas très familier, qu’elle allait encore réfléchir un peu ; et elle sortit en laissant dans son sillage une trace de parfum identifiable : Jérémiade de chez Jichenvy.

C’est alors que, rangeant les plateaux je me suis aperçue du larcin : deux belles pièces de ma collection : deux bagues, un brillant solitaire,  un cabochon de jade et serti de diamants avaient disparus.  Je vous pris de m’excuser,  je suis encore très émue cela ne m’était encore jamais arrivé.»

Les gendarmes, dépêchés sur place, n’eurent aucun mal à identifier la suspecte : la description de la bijoutière étant très précise. Elle était dans un bistrot devant une bière satisfaite d’avoir poser ses jalons tout en fredonnant les airs du  juke-box venant de la rôtisserie d’à coté.

Emmenée au poste,  la fouille se révéla négative. Bien entendu, elle nia toutes les assertions de vol même si elle montrait quelque signe d’impatience. Elle fut mise en cellule, le temps de recueillir les  dépositions des divers témoins et informations complémentaires.

Ce n’est qu’en fin d’après midi, aucune preuve n’ayant pu être retenue contre elle,  que le capitaine de gendarmerie décida de la remettre en liberté. Ah ! Enfin on reconnaissait son innocence : elle jubilait.

Mais au moment de signer la fin de la garde à vue, un brigadier est entré dans le bâtiment en pestant  parce qu’il avait glissé sur une crotte qu’un petit bichon de chien  qui traînait dans l’entrée depuis le matin avait lamentablement déposée. D’ailleurs que faisait-il là  ce clébard ? 

Ses collègues, en riant, sont alors sortis sur le perron et ont découvert la petite chienne attachée qui attendait sa maîtresse. Mais un chien est un chien et même bien dressé, il fait ses besoins  quand c’est trop pressant.

Et c’est au milieu des crottes que les gendarmes ahuris ont vu briller les pièces volées.

Interrogée, la femme reconnut avoir déjà pratiqué plusieurs fois ce genre de larcin mais que cette fois Jujube n’avait pas été sage.

A qui se fier ?

 

Lilou

mercredi 2 novembre 2011

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