Une photo, un mot 13
Viré
Les mains dans les poches, le regard vide, il la voit s’éloigner. S’éloigner de lui de cette vie qu’il avait rêvée, imaginée construite à moitié. Que s’est-il passé ?
Flash back : il l’attend sur ce banc dans le jardin du Luxembourg ; comme la chanson de Brassens sur les bancs publics, ils se sont jurés fidélité et amour éternel ; Tu parles
fidèlité : certainement pas, il n’aime pas les fils à la patte. Oui on se marie mais je fais ce que je veux !
Amour éternel : non on n’aime pas éternellement. La vie change les sentiments aussi.
Mais enfin pour quoi n’a-t-elle pas compris que les maîtresses cela vient cela pas et parfois même m’ont dépassé. Pourquoi n’a-t-elle pas compris que j’aime jouer et que ce serait dommage d’avoir passer toute mon enfance dans un casino sans jouer ; que le poker c’est super quand on gagne et même quand on perd ; Quelle bouffée d’adrénaline.
Les enfants certainement pas ça braille, ça fait des saletés et empêche de dormir. Il faut les accompagner à l’école faire les devoirs…pas question !
Seulement ce soir, c’est galère, il n’a que son pardessus sur le dos ; il déambule entre les chaises des cafés terrasses et il se demande bien où il va dormir puisqu’elle a jeté son trousseau de clé à la Seine… Il se retourne une dernière fois avant d’entrer dans la bouche de métro.
Ah les femmes toutes des égoïstes…
Lilou
7 novembre 2011